Cette balade fait découvrir le quartier paisible de Saint-Pierre, situé au cœur de la cité phocéenne.
Il est connu avant tout pour le cimetière, implanté au milieu du XIXème siècle. Aujourd’hui le quartier plaît aux familles car il est doté de plusieurs atouts : des écoles, de nombreux commerces, une ambiance de village et un bon maillage entre différents modes de déplacement (tramway, métro, bus et grands axes routiers). Le point de départ pour cette exploration de quartier est à l’arrêt du tramway “Sainte-Thérèse”, de la ligne T1 en direction de « les Caillols ».
Empruntez le boulevard...
Il est connu avant tout pour le cimetière, implanté au milieu du XIXème siècle. Aujourd’hui le quartier plaît aux familles car il est doté de plusieurs atouts : des écoles, de nombreux commerces, une ambiance de village et un bon maillage entre différents modes de déplacement (tramway, métro, bus et grands axes routiers). Le point de départ pour cette exploration de quartier est à l’arrêt du tramway “Sainte-Thérèse”, de la ligne T1 en direction de « les Caillols ».
Empruntez le boulevard Sainte-Thérèse jusqu’à atteindre l’arrière de l’église Saint-Pierre (1).
Rejoignez le parvis de l’église pour admirer sur votre droite la façade d’immeuble de style Art déco. Au coin de la place, remontez sur votre droite la rue Pascal Ruinat qui débouche sur le groupe de logements Louis Loucheur (2).
Après avoir traversé la cité dont les façades sont peintes dans un camaïeu d’orange, longez la voie ferrée pour atteindre le boulevard Daumas. Au bout, tournez à droite en passant sous l’arche. Vous êtes sur le chemin de Saint-Jean du Désert. En arrivant à hauteur du rond-point, tournez à gauche sur le boulevard Jeanne d’Arc pour marcher à nouveau en direction de la voie ferrée (3).
Vous passerez devant l’entreprise Cristal Limiñana (4) et le cabaret l’étoile bleue (5).
Avancez tout droit sur le boulevard Jeanne d’Arc (6) jusqu’à revenir devant l’église Saint-Pierre, puis prenez à droite. La rue Ruinat (7) vous conduira jusqu’à la rue Saint-Pierre (8). En étant observateur, on constate que le quartier Saint-Pierre abrite globalement de nombreux petits immeubles aux toits en tuiles qui sont représentatifs de l’architecture marseillaise traditionnelle.
Prenez la rue Saint-Pierre par la gauche et avancez 300 mètres jusqu’à l’entrée principale du cimetière (9). C’est comme si on pénétrait un hémicycle prolongé par une vaste allée bordée de magnolias. De part et d'autre de l’allée se trouvent les tombes de la bourgeoisie marseillaise qui ont fait la renommée de Marseille à partir de 1850 (10).
Cheminez tout droit pour accéder à un site peu connu : une crypte militaire (11). Continuez tout droit jusqu’à la 4ième intersection (12) et prenez à gauche jusqu’à atteindre le dépositoire. Tournez à droite et montez les escaliers. En chemin, vous allez rencontrer plusieurs tombes remarquables (13) et (14).
Poursuivez tout droit jusqu’à atteindre un escalier, puis prenez à gauche pour rejoindre un portail secondaire qui vous permet de quitter le cimetière.
Redescendez par la gauche la rue Saint-Pierre jusqu’à atteindre les vestiges sur votre droite, d’un aqueduc (15). Continuez tout droit en longeant les voies du tramway (16) et (17).
La balade se termine à l’arrêt “Saint-Pierre” du tramway T1 qui permet de regagner le centre-ville.
Le bordelais Louis Loucheur, qui fut notamment ministre du travail, a fait voter en 1928 une loi prévoyant l’investissement de l’Etat dans des constructions dites HLBM. Comprenez « habitations à loyers bon marché ». Mais ce n’est réellement qu’après la seconde guerre mondiale que la loi est mise en application avec la mise en place des HLM. Le groupe d’habitations Louis Loucheur fut construit au début des années 1930 et comptabilise 190 logements. Il est géré par le bailleur social 13 habitat. Aujourd’hui cette cité est surtout connue car elle est le quartier dans lequel a grandi le rappeur marseillais Jul !
3Viaduc de la voie ferrée
Il s’agit d’un viaduc construit en 1850 qui mesure 383 mètres de long et comptabilise 92 arches plein cintre. Ce tronçon surélevé de voie ferrée sert maintenant avant tout de voie de garage, puisqu’il débouche sur un cul de sac. L’ancienne gare de l’Est ayant été transformée en parc municipal, l’actuel parc du 26ème centenaire.
Nous sommes devant le 126 Boulevard Jeanne d'Arc.
Les locaux de cette ancienne école primaire ont été transformés en centre municipal d’animation. L’architecture est typique. Les guides la qualifieront du « 3 fenêtres marseillais ». C’est un bel exemple de construction, commune à Marseille entre le XVIIème et le début du XXème siècle. Les appartements sont traversants et donnent aussi bien côté rue que côté jardin. De chaque côté, l’appartement est doté de 3 fenêtres.
7Rue Ruinat
A l’origine, la rue s’appelait “boulevard de l’Eglise de Saint-Pierre". Aujourd’hui le nom rend hommage à Pascal Ruinat, propriétaire des terrains qu’il a offerts gratuitement à la Ville, pour la construction de l’église, du presbytère et des voies indispensables à la circulation du quartier. Lui-même avait hérités ses terrains de son père, le 7 février 1857.
8Rue Saint-Pierre
La rue Saint-Pierre s’étend sur plus de 3 kilomètres, entre la Plaine (la place Jean Jaurès) jusqu’à la limite Est du cimetière. Ceci la place dans le top 3 des plus longues rues à Marseille. [5.4 km pour le chemin du Littoral, 3.4 km rue Saint-Pierre et 2.9 km rue Paradis]. Placée sous le patronage du portier du paradis, la rue est bordée notamment par des petites maisonnettes, mais aussi une grande caserne du bataillon des marins pompiers, des marbreries et plus globalement, des entreprises liées au domaine du funéraire.
Il s’agit d’un tombeau familial dont la concession a été transférée du cimetière Saint-Charles vers Saint-Pierre. Avant de devenir la dernière demeure du riche négociant en bois marseillais, décédé en 1876, l’imposant mausolée abrite le cercueil d’une fillette décédée à l'âge de 2 ans et demi. C’est sous la direction de l’architecte Pascal Coste que le tombeau est construit. Passionné par l’architecture arabe, Coste a fusionné des éléments mauresques, classiques et catholiques dans la conception du mausolée, se permettant même une audace chromatique dans le choix des céramiques qui ornent le monument. Coste a créé une œuvre qui se situe entre deux cultures, fusionnant harmonieusement des styles différents pour un résultat inattendu et captivant.
11La crypte militaire
Construite dans les années 1930 par Gaston Castel et Eugène Senès, de style Art déco, elle est consacrée aux soldats marseillais morts sur le champ d’honneur pendant la première guerre mondiale. Chaque année, le 1er et le 11 novembre, elle est ouverte au public. Le monument ressemble à une porte monumentale qui mène sous terre. On peut y voir comme une représentation allégorique de la mort, une sorte de descente aux Enfers symbolisant l'horreur de la première guerre mondiale qui figure toujours parmi les guerres les plus meurtrières. Personne ne peut dire combien de dépouilles y reposent, en sachant qu’elle s’étend sur quatre niveaux sous-terrain. Ses murs sont couverts de 1012 plaques gravées des noms des soldats tombés pour la France.
12Cathédrale du Silence
Sur votre droite au loin, vous apercevez comme des barres d’immeubles au milieu du cimetière. Il s’agit en réalité de la “cathédrale du Silence”, une structure en béton de huit étages, conçue pour accueillir près de 190 000 sépultures. Comme de nombreuses villes dans le monde, Marseille a été confrontée au défi du manque d'espace pour ses défunts, une situation rappelant celle de Rio de Janeiro, ceinturée entre la mer et les montagnes. En 1968, la métropole brésilienne avait sollicité l'architecte Antonio Antunès, qui avait proposé une tour de douze étages "construite pour l'éternité" pouvant accueillir "24 000 résidents". À Nantes et à Marseille, les autorités municipales ont imité Rio, en érigeant des "cimetières-immeubles", dont la "Cathédrale du Silence" est un exemple. Bien que le coût de la concession, fixé une fois pour toutes, soit généralement plus abordable que celui d'une concession traditionnelle, son architecture contraste fortement avec l'esprit souvent flamboyant du cimetière. Elle fait plus penser à une cité HLM des années 1970-1980. D’après l'architecte Nanda Vigo, pionnière des cimetières-immeubles, voici les avantages d’une telle création : "Plus de trous à creuser, plus de sueurs... plus de grandes et laides sculptures à vous arracher les larmes, plus de fleurs fanées, plus de fer rouillé, plus de mauvaises herbes envahissantes..."
13Tombe de la famille Antonin Lains
C’est le monument le plus célèbre du cimetière appelé “le dernier baiser”. C’est l’œuvre du sculpteur Buselli qui représente la disparue sur son lit de mort embrassée par son époux, surmontée par une statue représentant l'âme accueillie au paradis, du sculpteur Henri Reybaud.
14Tombe du boxeur Ray Grassi
Le sportif, décédé à la suite des coups portés lors d’un combat en championnat de France des poids plumes, est représenté en taille réelle. L’épitaphe est remarquable et poignante : “Si sur le ring la destinée amère a voulu, beau champion, que tu tombes au combat, saches que pour toujours, dans le cœur de ta mère, on entendra le tien qui bat”. Raymond Grassi est décédé à l’âge de 23 ans.
15Aqueduc de Saint-Pierre
Il conduit les eaux de la dérivation de la Ville. Les travaux de construction se sont achevés en 1851. Dans sa globalité, il mesurait 383 m de long et il était composé à l’origine de 92 arches en plein cintre de 3 m d’ouverture.
16Le dépôt Saint-Pierre, centres de remisage des tramways
Afin de gérer son réseau de quelques 80 lignes régulières, la RTM (Régie des Transports Métropolitains), dispose de sept dépôts, comprenant trois dépôts dédiés aux autobus, un dépôt mixte pour les autobus et les tramways, un dépôt exclusivement dédié aux tramways, ainsi que deux dépôts réservés aux métros. Le dépôt de Saint-Pierre est équipé pour assurer la maintenance de nombreuses lignes de bus et de l’ensemble des rames de tramway. Il abrite également le Poste de Commande du Tramway (PCT). Le dépôt de Saint-Pierre gère les lignes de bus qui desservent les pôles d’échange de la station du métro à Castellane et à la Timone. Et aussi le réseau des bus qui circulent en soirée depuis le pôle Canebière Bourse. La RTM mène un projet de reconfiguration et de modernisation de la partie du dépôt de bus qui doit aboutir en 2026.
17Emplacement du futur hôtel de police
Entre le poste de commande des tramways et le dépôt des bus il y a une enclave qui abrite la compagnie CRS 54 (compagnie républicaine de sécurité). Cet espace sera remplacé par un nouvel hôtel de police, d'une surface de plancher de 44 700 m², dont la construction est prévue en 2027. La Compagnie CRS déménagera en 2026 dans le 13ème arrondissement, vers le site de la Ravelle.