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Il remplace un cimetière devenu rapidement trop exigu qui était situé dans le quartier Saint-Charles, entre l’actuelle gare et la faculté de sciences. Il faut dire aussi qu’à partir du XVIIIe siècle, les inhumations à l’intérieur des villes ne sont plus autorisées. Saint-Pierre a donc été établi dans une zone périphérique, à l'époque peu urbanisée, où de nombreuses bastides étaient entourées d'exploitations agricoles. Les jardins des bastides et les champs ont été utilisés pour implanter l’accueil des sépultures.
Initialement étendu sur environ 30 hectares, le site s'est agrandi au fil du XXe siècle pour atteindre aujourd'hui plus de 60 hectares. C’est un élève du célèbre architecte marseillais, Pascal Coste (1787-1879), constructeur notamment du Palais de la Bourse sur la Canebière, qui reçoit la mission de concevoir les plans du nouveau cimetière. Il s’agit de Sixte Rey (1821 – 1906) qui dès l’âge de 31 ans occupe le poste d’architecte responsable des édifices religieux et des cimetières. Le cimetière Saint-Pierre est inauguré le 30 décembre 1863. Il se structure en carrés, avec de larges allées bordées de tombes dissimulant d’anciennes fosses communes.
Le cimetière présente de nombreuses élévations préservant la végétation, appelées "pinèdes", réservées aux monuments funéraires imposants. Bien que la majorité des sépultures soient catholiques, le cimetière demeure un espace laïque. Il comporte toutefois des sections réservées aux protestants, aux musulmans et aux orthodoxes d'origine grecque et levantine. La communauté juive bénéficie d'un enclos distinct du reste du cimetière, délimité par un mur. Saint-Pierre abrite de nombreux monuments remarquables : tombeaux monumentaux, chapelles richement ornées, statues et décors sculptés, caryatides splendides et des bustes en tous genres.
Y reposent de nombreuses personnalités. Voici un échantillon non exhaustif de noms célèbres : les peintres Adolphe Monticelli et Alphonse Moutte, le poète Emile Sicard, l’inventeur de la carte postale Dominique Piazza, le poète comédien Antonin Artaud, le poète écrivain Edmond Rostand, le compositeur et interprète Vincent Scotto ainsi que son gendre Allibert. On y trouve également les parents de Fernandel, un frère d'Édouard Balladur, le footballeur Gunnar Andersson, l’empereur de la nuit Gaëtan Zampa ou encore Georges N'Guyen Van Loc dit "le chinois", commissaire divisionnaire, l'un des créateurs du GIPN. Il convient de noter que Marcel Pagnol, quant à lui, repose dans le petit cimetière du quartier de la Treille.
Il remplace un cimetière devenu rapidement trop exigu qui était situé dans le quartier Saint-Charles, entre l’actuelle gare et la faculté de sciences. Il faut dire aussi qu’à partir du XVIIIe siècle, les inhumations à l’intérieur des villes ne sont plus autorisées. Saint-Pierre a donc été établi dans une zone périphérique, à l'époque peu urbanisée, où de nombreuses bastides étaient entourées d'exploitations agricoles. Les jardins des bastides et les champs ont été utilisés pour implanter...