Beirutopia, l'éternel retour

Beirutopia est un essai visuel à portée biographique prémonitoire des crises multidimensionnelles – politiques, financières et sécuritaires que traverse le Liban.
Cette exposition monographique porte un regard critique sur la transformation brutale de l’après-guerre civile (1975-1990) à travers plusieurs travaux réalisés au cours des deux dernières décennies.


Dans un jeu macabre d’inversement de rôle, le point de vue d’un franc-tireur se mêle à celui du photographe dans la série intitulée The Sniper (2000).
Abandoned Rooms (2005) est un travail sur les blessures intimes de la guerre à travers des prises de vue dans des chambres abandonnées.


Les collages invraisemblables de Parallel Universes (2006) questionnent la réalité des images et le spectacle de la violence.
Utopie et réalité se confondent dans Beirutopia (2010-2019). Cette série, qui donne son nom à l’exposition, dénonce la politique de reconstruction d’après-guerre et l’effacement de l’identité urbaine.
Dans We promise, We deliver (2021), la ville fantôme est photographiée durant la pandémie du Covid-19 accentuant le sentiment de perte de repères spatio-temporels et la confusion des limites entre représentation et réalité.


Atlal (2025) sont des images d’amas de pierres qui furent des maisons. Ces ruines récentes disséminées à travers le Sud du Liban témoignent du chaos de la guerre et de la résistance face à la violence.