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Visite guidée du quartier de Belsunce

Partez à la découverte de Belsunce, un quartier situé dans le centre-ville de Marseille, aux multiples facettes. Souvent décrié par les Marseillais à cause de sa mauvaise réputation, cette visite guidée imaginée en collaboration avec l’ACAM (Association des Commerçants et Artisans de Belsunce) a pour but de redorer son image à travers les témoignages d’artisans et de commerçants engagés pleinement pour leur quartier.

Publié le 23 mai 2023
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Jade Orengo
  • Marseille en 3 mots

    Merveilleuse, diversifiée, authentique.

  • Mon quartier coup de cœur

    Les Goudes, et leur côté si tranquille (en hors saison) pour aller siroter un verre et prendre l’apéro face au coucher du soleil.

Un quartier mal connu des Marseillais

Belsunce et la bourgeoisie

Le rendez-vous est donné à 14h30 devant la bibliothèque de l’Alcazar, et sa marquise classée aux Bâtiments de France. Marie-Pierre, notre guide, introduit la visite en revenant sur l’Histoire de Marseille et les différentes époques qui ont fait du quartier de Belsunce ce qu’il est aujourd’hui.

Jusqu’à la fin du 18ème siècle, c’était un quartier bourgeois de Marseille, où l’aristocratie et les populations bourgeoises aimaient s’y promener, à l’ombre des arbres et au gré des fontaines. En témoignent les très belles façades des bâtiments du 17ème siècle qui nous dominent.

Un quartier aux cultures multiples

Au 20ème siècle, Belsunce devient un axe central de l’immigration à Marseille. Des milliers de réfugiés de guerre s’exilent dans ce quartier, notamment la population arménienne qui fuit le génocide en 1915.

Marseille est depuis le 19ème siècle le poumon économique et commercial de la région, notamment avec l’industrie de la ferronnerie, de la tuilerie et évidemment les savonneries, à la faveur desquelles le quartier se développe… Aujourd’hui, on peut y dénicher tout ce que l’on veut ! L’industrie de gros, implantée principalement par les populations asiatiques, est toujours très visible notamment dans la Rue Longue des Capucins, qui va de la gare Saint-Charles, jusqu’à la rue d’Aubagne dans le quartier de Noailles.

Le Saviez-vous ?

Le « Cours Belsunce » n’a été rebaptisé qu’en 1852, en hommage à Monseigneur Henri François-Xavier de Belsunce-Castelmoron, évêque de Marseille resté célèbre pour son dévouement lors de la Peste de Marseille. On l’appelait avant « Le Grand Cours », ou encore le « Cours Saint-Hommebon ».

Des artisans et commerçants engagés

Les maîtres mots : la convivialité et la solidarité

Nous faisons notre premier arrêt à Solidaire BTP, où Ramzi nous explique le but de cette association qui œuvre pour donner une seconde vie à des matériaux ou objets destinés à finir dans une déchetterie, tout en promouvant l’entraide à la solidarité entre les habitants du quartier.

Nous nous rendons compte que de nombreuses ruelles sont très joliment végétalisées : la guide nous explique que cette végétalisation entretient le lien social entre les habitants.

Le deuxième arrêt est réalisé dans une boutique de robes berbères, entièrement brodées à la main par Aza. Je suis subjuguée par la finesse des détails : c’est un vrai travail de fourmi !

Nous passons par la Place Louise Michel officiellement inaugurée en 2018. Après un long « combat » des habitants pour réhabiliter ce lieu et en faire un espace de convivialité, cette décision est finalement acceptée et le projet de construction d’immeubles abandonné. Cela nous montre encore un fois ce gros engagement citoyen des habitants et commerçants pour leur quartier.

Un quartier baigné par la culture

Nous arrivons au dernier point d’étape de la visite : le Théâtre de l’œuvre. Grâce à d’importants travaux finalisés en 2016, il est aujourd’hui un lieu apprécié des habitants du quartier. Nous prenons place sur les fauteuils, et Marie-Pierre nous explique que ce superbe théâtre à l’italienne est beaucoup plus qu’un simple théâtre.

C’est un lieu culturel d’échanges et de partage. De nombreux ateliers de linguistique, de cuisine et bien sûr de théâtre sont organisés afin de financer de multiples actions sociales mais également de réunir les gens. « Marseille est une mosaïque humaine, et c’est ça qui fait la richesse de cette ville quoiqu’on l’en dise. »

Avant de nous quitter, nous nous arrêtons devant le Mémorial de la Marseillaise (qui aujourd’hui est un musée), où a été chantée pour la première fois l’hymne national, le 22 juin 1792, 3 ans après la Révolution française.

J’ai vraiment été agréablement surprise par la richesse de ce quartier que je ne connaissais pas, et il était vraiment très intéressant d’entendre les différents témoignages de commerçants, qui font partie de la vie de Belsunce (Breakdown).

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